Il est toujours étonnant de tomber sur un mensonge aussi flagrant. L’Office national de la chasse et de la faune sauvage, établissement public français (budget : 120 millions d’euros, effectifs : 1700 personnes), n’a peur de rien, et surtout pas d’affirmer ce qui l’arrange au mépris de la vérité.
Très démagogiquement, l’ONCFS possède une section « Sécurité à la chasse »… qui publie chaque année le bilan des accidents de la saison précédente, toujours plus d’une centaine, même selon leurs chiffres. Peut-être faudrait-il envisager de la renommer “Danger à la chasse” !
Pour la saison 2015-2016, le nombre total d’accidents de chasse relevés (selon l’ONCFS) est de 146.
En 2014-2015, toujours selon l’ONCFS, il y avait eu 122 accidents.1
Ce qui n’empêche pas l’ONCFS de titrer sans sourciller : “La formation des chasseurs à la sécurité continue de porter ses fruits”.
Leur argument : il y a eu moins d’accidents mortels en 2015-16. Mais peut-on parler de sécurité accrue lorsqu’il y a eu davantage d’accidents en général ?
Si les victimes ont moins souvent succombé à leurs blessures, c’est probablement à mettre sur le compte du hasard. Sauf à considérer qu’il faut féliciter le chasseur qui a blessé à l’épaule le cueilleur de champignon ou la joggeuse, en lui disant “bravo : l’an passé vous l’auriez tué(e)” !
Par ailleurs, combien de victimes garderont des séquelles, des cicatrices, le mauvais usage d’un membre ? L’ONCFS ne publie pas ces chiffres.
Un décès dû à la chasse, c’est un décès de trop ! Qu’on ne peut pas accepter dans une société dite civilisée comme la nôtre…
Sans même parler du carnage animal qui blesse, mutile et vide de leur sang quantité de victimes à poils et à plumes chaque année.