La mort de Clément Méric le mercredi 5 juin 2013 a secoué le milieu animaliste. Militant antifasciste1, végan et antispéciste2 de 18 ans, Clément Méric a été assassiné alors qu’il sortait pour s’acheter des vêtements.

Ses agresseurs étaient des skinheads néo-nazis (boneheads) proches du mouvement politique Troisième-voie (raciste, homophobe et antisémite) et de sa branche militariste les « JNR3». Ils se disent défenseurs des animaux, et s’attaquent plus particulièrement au halal (contre les musulmans) et la fourrure (qu’ils amalgamaient aux juifs), ainsi qu’au casher. Sur leur site internet on peut lire qu’il faut défendre les animaux car ils sont là pour nous nourrir, nous protéger, nous tenir compagnie. Les JNR sont d’ailleurs filmés avec des chiens dits « de combat » utilisés comme arme (voir ici 3min11 http://www.youtube.com/watch?v=-4OcVg7R6ec ). « Parce qu’ils [les animaux] nous aiment, nous accompagnent, nous protègent et nous nourrissent »4 Il s’agit d’une vision utilitariste des animaux, les animaux ne sont pas considérés comme des êtres vivant pour eux-même, mais pour l’utilité qu’ils ont pour les humains.
Une conception raciste, homophobe et antisémite des relations sociales est incompatible avec une reconnaissance de l’animal en tant qu’un individu étranger à nous à considérer. L’animal représente ce qui est étranger à l’être humain, respecter l’animal c’est respecter le concept d’étranger. La relation être humain/animal est à concevoir dans l’égalité comme celle de l’autochtone à l’étranger.
Ces militants skinheads (boneheads) « protecteurs des animaux », mais adeptes du cuir et du saucisson français ont pour but de récupérer des militants pour leur groupe par le biais de la défense animale. Ils étaient présents à la marche contre la fourrure de Paris du 14 novembre 2012. Des antifascistes veganEs avaient réagi en informant de leur présence les autres militants animalistes.

Pour protéger le lien social Clément Méric a résisté contre ces discours de haine et l’a payé de sa vie. Nous aurions pu croiser ces meurtriers et si nous étions homosexuels, arabes, noirs ou juifs et mourir sous leur haine.