J’ai chroniqué il y a peu de temps l’ouvrage pour enfants “Jocelyne, vache à lait”, la propagande pour l’industrie laitière la plus honteusement hypocrite que j’aie lu depuis longtemps…
Aujourd’hui, parlons d’un autre album qui commence ainsi : “Millie était une très gentille brebis. En posant ses sabots, elle faisait toujours fort attention de ne pas écraser une fleur, ou un animal plus petit qu’elle ».
Omnivores, méditez : soyez de très gentils humains. Faites attention de ne pas trucider d’animal plus petit que vous. Un agneau, par exemple.
Bref. Le début de l’album est sympathique. Un oiseau demande à Millie un peu de laine pour faire son nid. Millie lui en offre bien volontiers. Ainsi qu’au blaireau, au lapin etc…
Par la suite, la neige tombe. Millie, toute nue, a froid. La fermière vient à son secours en lui tricotant en pull avec la laine de l’année dernière. Happy end.
Brève analyse végane :
- Première contre-vérité : dans “Millie », il suffit de tirer “une touffe de la toison” et la laine se détache sans douleur. Ou comment faire passer l’idée que la tonte, c’est facile, rapide, presque naturel.
- Bizarrerie : tiens, un album pour enfant qui reconnaît qu’une brebis tondue peut avoir très froid. Sa laine lui est nécessaire… Petits enfants, la fermière est-elle un personnage si bienfaisant que ça ?
- L’industrie de la laine, dans le monde, réel, c’est aussi l’atrocité du mulesing… Et à moins d’acheter des vêtements de la marque de Stella McCartney, vous n’avez aucun moyen de savoir si votre pull ou votre manteau en laine a martyrisé des moutons…