La capitale française est depuis quelques jours sous un nuage de pollution, obligeant Anne Hidalgo, maire de Paris, à demander aux automobilistes la circulation alternée sur les routes.
Les transports sont pointés du doigt par les médias dans ce pic de pollution tout comme ils le sont dans le réchauffement climatique. Certes ils sont en partie responsable des dégâts infligés à l’environnement, mais que ce soit pour le pic de pollution ou pour le réchauffement climatique, ils sont derrière l’élevage en terme de responsabilité.
Le coupable : l’ammoniac issu des élevages
Selon l’association Airparif qui s’occupe des relevés des pollutions sur Paris1 , l’ammoniac est la cause principale de ces pollutions. Comme le mentionne le CIV2, lobby de la viande, la France est le premier émetteur d’ammoniac en Europe, un composé chimique dû à 97% à l’agriculture, et plus précisement à 77% à l’élevage et à 24% aux cultures (quand on sait qu’une majeure partie de l’agriculture est destinée à l’alimentation du bétail, le calcul est vite fait3 ). Les pics de pollutions ont donc « généralement lieu durant la période d’épandages agricoles » selon Airparif, qui précise que « l’agriculture (engrais et élevage) est le principal émetteur d’ammoniac en France (plus de 90% des émissions), le reste provenant du trafic routier » .
Le problème de l’ammoniac ? Il est très persistant dans l’atmosphère, il reste une semaine ou plus et sa présence en Île-de-France « s’explique par des émissions régionales et du transfert de pollution à travers la France et l’Europe » toujours selon Airparif. Puisqu’il est à plus de 77% d’origine animale, il est urgent de stopper l’élevage animal. Airparif confirme ce point en concluant qu’il faut agir de manière pérenne sur l’ammoniac :
En priorité, des actions à long terme et à large échelle (française et européenne) pour réduire les émissions d’ammoniac, afin de diminuer les concentrations en nitrate d’ammonium et donc de particules. Cela implique d’agir de manière pérenne sur certaines pratiques agricoles.