Communiqué de presse, le 16 avril 2015
Comment penser qu’on éloigne les requins en leur offrant des appâts, et en poussant la population à manifester contre les océans et ceux qui les protègent ? Ce récent drame, de dimanche dernier, prouve l’irresponsabilité de cette gestion. En attendant le prochain…
Sa jeune vie a été fauchée dans des conditions dramatiques, et la vie de ceux qui l’aimaient ne sera plus qu’une longue souffrance qu’aucune parole ne pourra apaiser. Nous sommes unis à eux par la pensée dans cette terrible épreuve.
Mais nous déplorons qu’une nouvelle fois, la préfecture lance une pêche de représaille aveugle après ce terrible accident, au prétexte de « sécuriser le périmètre » d’une zone qu’elle interdit pourtant de fréquentation. Nous déplorons que la préfecture préfère tuer des requins après un accident plutôt que de faire appliquer ses propres arrêtés dont le respect aurait épargné deux jeunes vies.

Nous répétons une nouvelle fois, trop tard peut-être, qu’il est criminel d’installer des drum lines appâtées près des plages et qu’une prétendue pêche de régulation autour d’une île minuscule, ouverte sur le grand large, est un placebo démagogique et dangereux.
L’océan Indien est et restera un milieu dangereux qui ne s’apprivoise pas. Les marins, des pêcheurs, les Réunionnais le savent depuis toujours. Il faut d’abord enseigner par la prévention, le risque à nos enfants avant de prétendre, avec humilité, vouloir en repousser la limite.